Pépinières de Quatre-Champs
Création et Entretien Espaces Verts – Travaux Forestiers

Production de plants forestiers

Arbres et Arbustes Forestiers Feuillus
Alisier (Sorbus torminalis)
Les alisiers sont des espèces de la famille des Rosacées ; « alisier » désignant les espèces à feuilles simples et « sorbier » celles à feuilles composées. C’est un arbre de dimension assez moyenne, pouvant mesurer jusqu’à 33 m en forêt, mais plus souvent entre 20 et 25 m, et 15 à 17 m en situation champêtre. Son écorce gris brunâtre est fissurée et s’exfolie. Les feuilles sont caduques vert foncé à 5 ou 7 lobes dentés. On le distingue des autres membres du genre Sorbus par ses grandes feuilles raides évoquant celles d’un érable ou un platane. Les fleurs hermaphrodite sont blanchâtres avec de nombreuses étamines. Elles donnent des fruits marron de 15 mm de diamètre comestibles à pleine maturité (après les premiers gels).
Aulnes Glutineux (Alnus Glutinosa)
Les aulnes sont des arbres de taille moyenne, pouvant atteindre 20 à (rarement) 30 mètres, à feuilles caduques, croissant dans les bois humides ou marécageux, ou encore en bord de cours d’eau. Les fleurs sont organisées en chatons mâles et femelles. Les chatons femelles donnent naissances à des « cônes » ligneux de deux à trois centimètres de longueur, abritant les graines. Alnus glutinosa, l’aulne le plus commun en Europe de l’Ouest, se distingue par ses feuilles largement ovales, crénelées-dentées, et ses jeunes pousses printanières collantes au toucher. Leur bois d’une couleur rouge caractéristique est imputrescible et léger, il est employé notamment pour les pieux de pontons. L’Aulne est, avec le saule et certains peupliers, l’une des espèces les mieux adaptées à l’eau.
Bouleau verruqueux (Betula penula)
Les bouleaux font partie de la famille des bétulacées. Les bouleaux poussent en général sur les terres pauvres et souvent siliceuses, jusqu’à 2 000 m d’altitude, ainsi que dans les régions arctiques. Les bouleaux sont des plantes pionnières qui constituent souvent la première formation arborée lors de la reconquête ou de la colonisation de landes par la forêt. Ils apprécient les sols plutôt acides et humides. Les bouleaux forment des futaies appelées boulaies ou boulinières ou encore des bétulaies. Il existe quatre espèces de bouleaux en Europe, dont deux arbres largement répandus : Betula pendula, le bouleau verruqueux, et Betula pubescens, le bouleau pubescent, et deux arbrisseaux des régions arctiques : Betula nana, le bouleau nain, et Betula humilis. De nombreuses autres espèces se rencontrent en Asie et en Amérique du Nord. En climat tempéré, les bouleaux meurent assez rapidement (15-30 ans). Cet arbre caduc majestueux de la famille des betulaceae fleurit d’avril à mai. Ses fruits sont des cônes allongés de 10 cm de longueur, dressés puis pendants pour le mâle et de 3 cm dressés pour la femelle. Cet arbre à l’écorce blanche écaillée peut atteindre 20 à 30 m de hauteur et jusqu’à 60 cm de diamètre à la base.
Charme (Carpinus Betulus)
Les charmes sont des arbres pouvant mesurer jusqu’à 25 mètres, à feuilles marcescentes, alternes, petites (de 3 à 10 cm de long), simples, avec le bord du limbe finement denté. Les fleurs sont regroupées en inflorescences, en forme de chatons pendants, pollinisées par le vent. Les fleurs mâles et femelles se trouvent sur des chatons distincts mais les deux sexes sont présents sur chaque plante (espèce monoïque). Les fleurs mâles dépourvues de périanthe sont réduites aux étamines au nombre de 10 à 20. Les fleurs femelles ont un pistil constitué d’un ovaire à deux loges surmontées de deux stigmates et sont munies d’un calice. Les fruits sont des akènes ligneux de 3 à 6 mm de long, attachés à une bractée en forme de feuille simple ou trilobée qui forme une aile favorisant leur dispersion. On trouve généralement de 10 à 30 graines par chaton. L’écorce a des taches blanches.
Châtaignier (Castanea sativa)
La taille du châtaignier est de 20 à 30 mètres. La croissance du châtaignier est très rapide. Son âge moyen est de 1000 ans. Un des châtaigniers les plus gros de toute la France est celui de Cess. Son écorce est lisse et longue. Les feuilles mesurent 15 à 20 cm de long et 9 à 10 cm de large. De couleur vert sombre en été, elles virent au jaune pâle en automne avant de devenir brunes. Le bord du limbe est fortement denté, ce qui correspond à la terminaison des nervures (au nombre de 20), proéminentes et parallèles de chaque côté de la nervure centrale. Le pétiole est jaunâtre ou rouge et mesure 2.5 cm environ. Le fruit du châtaignier est la châtaigne. Cette dernière se trouve dans une bogue piquante. Cette bogue contient 2 ou 3 châtaignes.
Chêne pédonculé (Quercus Robur)
Le bord des feuilles est lobé, denté ou entier. Les feuilles sont simples et alternes. Le fruit est un akène, appelé gland, fixé dans sa cupule — le gland du chêne pédonculé possède un long pédoncule alors que le gland du chêne sessile possède un pédoncule court.On distingue deux grandes catégories de chênes : ceux dont le feuillage est caduc, tombant en automne, parfois au printemps (chêne rouge, chêne chevelu, chêne pubescent, chêne tauzin et chêne rouvre) ; ceux dont les feuilles sont persistantes, arbres poussant surtout sur les rivages méditerranéens (chêne vert, chêne kermès et chêne-liège) ainsi qu’en zones subtropicales et tropicales en Amérique et en Asie. Les premiers, généralement plus grands, ont des feuilles divisées en lobes ou crénelées ; les seconds ont des feuilles entières ou à dents épineuses.
Chêne rouge d’Amérique (Quercus rubra)
Le chêne rouge d’Amérique forme rapidement un bel arbre arrondi et dense. Ses grandes feuilles sinuées sont vert mat sur le dessus et bleutées au revers. En automne, l’arbre se colore de superbes teintes rouge orangé. Facile à réussir et rustique, il supporte la pollution. Idéal en isolé sur une pelouse ou en groupe, il est aussi parfait en alignement. Il poussera dans tout type de sol, frais de préférence.
Chêne sessile (Quercus petraea)
Cette espèce ressemble beaucoup à son cousin, le chêne pédonculé, mais s’en distingue par ses feuilles sans oreillettes, toujours longuement pétiolées et par son limbe plus large et bien plan. Son écorce est lisse et légèrement fissurée longitudinalement. Son houppier est ample, mais assez clair et constitué de branches de forme moins tourmentée que celles du chêne pédonculé. Il s’agit d’une espèce monoïque, ses fleurs mâles étant situées à la base des rameaux de l’année, en longs chatons pendants, alors que ses fleurs femelles, plus discrètes, sont situées à l’extrémité des rameaux, sous forme de stigmates rouges. Ses bourgeons sont ovoïdes, tandis que ses glands sont sessiles, mesurant de 1 à 2 centimètres, ovoïdes, globuleux et à cupule glabre.
Cormier (Sorbus domestica)
Le cormier est un arbre au port ovoïde élancé, mais devenant globuleux avec l’âge. Son écorce, écailleuse et fissurée, est de couleur brun-orangé. Ses feuilles caduques sont pennées, avec 13 à 21 folioles dont la base est arrondie et qui ne sont dentées que dans leur partie supérieure. Il s’agit d’une espèce hermaphrodite qui donne, en mai-juin, des fleurs blanches de 8 à 10 mm de diamètre, groupées en corymbes moins denses et plus coniques que ceux du sorbier des oiseleurs. Ses fruits, des cormes, sont verts et tachés de brun rougeâtre à maturité, ils ressemblent à de petites poires.
Érable plane (Acer platanoïdes)
Cet arbre offre un aspect vigoureux, avec un houppier ovoïde peu ramifié. Son écorce est gris foncé, marquée de longues crevasses verticales peu profondes. Ses feuilles caduques sont implantées en opposition sur les branches. Ressemblant à celles du platane, elles mesurent 12 à 15 centimètres de largeur et disposent de cinq lobes séparés par des sinus arrondis. Elles présentent des extrémités très fines. Ce feuillage vire au jaune d’or en automne. En avril, ses fleurs mellifères de couleur jaune verdâtre et mesurant 5 à 6 millimètres de largeur, sont réunies en bouquets dressés. Ses fruits, des samares, sont soudés deux à deux en formant un angle obtus, dans le prolongement l’un de l’autre. C’est une essence de lumière, préférant des sols riches et pas trop acides. On le rencontre en général en peuplements disséminés au milieu d’autres espèces.
Érable sycomore (Acer pseudoplatanus)

Frêne (Fraxinus excelsior)
Le port du frêne commun est élancé. Son houppier est ample, mais toujours assez clair alors qu’en forêt, il est étroit et allongé. Cette espèce présente des branches ascendantes, une cime irrégulière et un feuillage peu dense. Son écorce est lisse, gris pâle et se fissurant au bout d’une trentaine d’années. Ses feuilles caduques naissent de bourgeons noirs caractéristiques, que l’on voit bien en hiver. Elles sont opposées et composées, disposant de 7 à 13 folioles dentées et glabres. Le Frêne commun fleurit au bout de 30 à 40 ans, donnant alors, de mars à mai selon les régions, de petites fleurs jaune verdâtre, groupées en panicules d’abord dressées puis pendantes, qui apparaissent avant les feuilles. Ces fleurs sont hermaphrodites. La floraison a lieu de mars à mai suivant les régions. Ses fruits sont des samares plates, de 5 centimètres, pétiolées, groupées en touffes de 10 à 20 et qui restent sur l’arbre en hiver. Cette espèce demande une pluviométrie bien répartie sur l’année. Elle apprécie l’humidité atmosphérique et craint les gelées printanières. Il lui faut aussi un sol riche, neutre ou peu acide.
Hêtre (fagus sylvatica)
Le houppier du hêtre est massif et branchu, avec des rameaux plagiotropes, c’est-à-dire poussant à l’horizontale. Son écorce est mince, lisse et gris clair. Ses feuilles mesurent 10 centimètres et sont alternes, pétiolées, ovales, à bords pubescents et ondulés, parfois un peu crénelées. Sa floraison se produit en avril-mai, avec des fleurs mâles jaunes, sous forme de petits chatons pédonculés et à pilosité velue, ses fleurs femelles, vertes et à court pédoncule, formant des groupes séparés. Ses fruits triangulaires, appelés faînes, sont des akènes groupés par quatre dans une cupule ligneuse.Cette espèce n’a pas de préférence particulière en ce qui concerne le sol, qu’il soit calcaire, siliceux, riche ou pauvre. En revanche, elle apprécie l’ombre. Elle a besoin d’humidité atmosphérique, mais tout en craignant les terres excessivement humides. Elle est sensible aux grands froids et aux fortes chaleurs. Elle prospère à la fois en plaine et en montagne.
Merisier (Prunus avium)
Le genre Prunus est composé de nombreuses essences, qu’il est parfois difficile de différencier. Le merisier se reconnaît sans erreur grâce à deux (ou trois) nectaires (petites glandes rouges nectarifères) situées à la base de ses feuilles. Le merisier8 est un grand arbre à fût droit et cylindrique, à croissance très rapide, qui atteint 15 à 25 m de haut et 0,60 m de diamètre. Il vit environ 100 ans et est très exigeant en lumière. Son écorce fine a tendance à s’exfolier en lanières horizontales. Les jeunes rameaux sont brun-rouge, brillants. Les feuilles sont elliptiques, alternes, dentées (précisément biserretées). Le pétiole de 2-7 cm de long, porte deux glandes rouges à la base du limbe (les nectaires). Ses fleurs blanches pédonculées sont disposées en petits bouquets latéraux. La floraison a lieu aux mois d’avril-mai, juste avant la feuillaison. C’est une espèce allogame, auto incompatible dont la fécondation croisée doit être assurée par les insectes pollinisateurs.
Noyer (Juglans regia)
Les noyer sont des arbres de grande taille, à feuilles caduques, glabres, alternes, imparipennées avec des folioles aromatiques de saveur amère et astringente, à branches très ramifiées, à la cime large et touffue. Ce sont des plantes monoïques à sexes séparés, à pollinisation anémophile. Les fleurs petites verdâtres sont unisexuées. Les fleurs mâles (staminées) sont groupées en épis ou chatons allongés, elles comptent jusqu’à 36 étamines. Les fleurs femelles (pistillées) sont réunies par groupes de 2 à 4, elles ont un stigmate bilobé. Les fruits sont généralement des drupes indéhiscentes, à endocarpe sclérifié, contenant une seule graine à cotylédons développés et riches en matière grasse, le fruit qui pousse sur l’arbre est la noix.
Noyer hybride (Juglans regia x nigra)
Le noyer hybride est une essence exigeante vis-à-vis du climat et du sol, à l’instar du noyer commun et du noyer noir américain dont il est issu. Il a besoin d’un climat suffisamment arrosé, de préférence sans sécheresse et pas trop froid, et d’un sol profond, bien drainé, à texture équilibrée.
Noyer noir d’Amérique (Juglans nigra)
Les noyers sont de grands arbres, à feuillage caduc, à la cime large et au couvert dense, offrant un bel ombrage, cultivés pour la plupart pour leurs noix comestibles, riches en matières grasses. Certains noyers sont recherchés en ébénisterie pour leur bois de grande qualité. Cet arbre a une cime ample, ovoïde et irrégulière. Son tronc, élancé et droit et ses branches ascendantes ont tendance à s’étaler avec l’âge. Son écorce brun foncé est creusée de profonds sillons. Son feuillage, qui donne une ombre épaisse, est vert pâle luisant. Ses feuilles, caduques, sont très grandes, composées de 14 à 22 folioles ovales, pointues au bout et arrondies à la base. Ses fleurs, qui apparaissent en avril-mai, se présentent sous forme de chatons jaunâtres. Ses fruits sont globuleux et donnent des noix comestibles, mais au goût amer.
Orme (Ulmus)
La couronne de cette espèce élégante est irrégulière, avec des branches maîtresses peu nombreuses, mais de forte section. Son écorce brun noir est profondément fissurée en plaques. Ses rameaux, de couleur brun rouge, sont grêles mais solides, en portant parfois des ailes liégeuses. Ses feuilles caduques sont alternes, de forme ovale à arrondie, avec une courte extrémité pointue. Elles sont curieusement asymétriques, avec un limbe plus grand d’un côté et leur bordure porte une double denture. Ce feuillage prend une belle couleur dorée en automne. Ses fleurs apparaissent en mars, avant les feuilles, et sont dépourvues de pétales, mais portent des étamines rouge pourpre bien reconnaissables. Ses fruits sont des samares, avec une sorte d’aile arrondie et échancrée qui porte une graine décentrée. Ce bel arbre provient des îles britanniques, mais il s’est développé dans toute l’Europe, dans l’ouest de l’Asie et en Afrique du Nord, le plus souvent dans les régions riches en alluvions. Au Moyen Âge, dans le Midi de la France, on rendait la justice dans son ombrage ! L’orme champêtre réclame un sol fertile et frais, non acide, ainsi que les situations ensoleillées. Il est très résistant au froid et supporte jusqu’à -35°C de température. Autrefois, le feuillage de l’orme champêtre était utilisé comme fourrage. Son bois est dur et résiste à l’humidité. Il est traditionnellement exploité en charpente, moyeux de roues, moulins à eau, poulies.
Poirier ( Pyrus communis)
Le pommier domestique est un arbre hermaphrodite à feuilles caduques. Selon les variétés, il mesure de 2 à 15 mètres et peut être soumis à la taille ou élevé en plein-vent. Il fleurit en mai (fleurs roses) et donne des fruits acides (pommes à cidre) ou sucrés (pommes à couteau ou de table). Il peut vivre plus de 100 ans mais les arbres cultivés en verger sur des portes-greffes nains (type M9) sont généralement remplacés tous les 15 ans car leur fécondité commence à baisser. La pomme est en partie vrai-fruit pour le trognon comprenant les pépins, organes de reproduction, et faux-fruit pour la chair qui dérive du réceptacle floral. Les feuilles du pommier sont simples, à limbe denté et à disposition alterne.
Robinier Faux Acacia (Robinia Pseudoacacia)
Robinia pseudoacacia est un arbre haut de 10 à 25 m, dont la longévité peut dépasser les 300 ans. De croissance rapide, il montre un houppier clair aux branches sinueuses portant un riche feuillage vert frais, presque exubérant. Les grandes feuilles souples et alternes, sont composées de 3 à 10 paires de folioles. Les feuilles sont flanquées à leur base de deux longues épines, dont les variétés sont généralement dépourvues. Le feuillage prend une belle teinte jaune à l’automne. Lorsque l’arbre devient mature, environ au bout d’une dizaine d’années, il fleurit : des grappes de fleurs papilionacées blanches et pendantes, odorantes. Pollinisées par les insectes, elles produisent des gousses plates renfermant quelques graines. Les bourgeons dormants du robinier sont minuscules, et parfois, à tort, semble morts en hiver. Le tronc, d’abord lisse lorsque l’arbre est jeune prend avec l’âge une jolie texture crevassée. Les branches basses ont une tendance naturelle à dépérir. Les racines portent des nodosités renfermant des bactéries fixatrices de l’azote atmosphérique. Le robinier faux-acacia stolinise et peut produire des rejets à quelques mètres du tronc.
Sorbier des oiseaux (Sorbus aucuparia)
Sorbus aucuparia forme un tronc assez court, rapidement divisé en branches dressées. Il montre un houppier étalé, peu dense et souvent irrégulier, avec une faible emprise au sol, créant une ombre légère. Cependant, les formes horticoles sont souvent plus régulières, à la couronne conique ou en dôme, fastigiée, ou ronde. Ce petit arbre mesure de 5 à 15 m, de hauteur et vit une centaine d’années. Son feuillage est léger, avec des feuilles alternes et composées de de 9 à 15 folioles lancéolées et dentées. Les fleurs s’épanouissent de mai à juin. Ce sont de petites fleurs blanches regroupées en corymbe dense. Elles sont odorantes, mais pas très agréablement parfumées. Bisexuées, elles sont pollinisées par les insectes et se transforment en petits fruits très voyants, car en grand nombre, ronds et rouge vif. Ils sont mûrs d’aout à septembre. Ces fruits persistent longuement sur l’arbre, et sont une source de nourriture bienvenue pour les oiseaux. Crus, ils sont âcres au gout, mais entrent dans la composition de gelées ou de liqueur. En automne, le feuillage du sorbier des oiseleurs prend de chaudes teintes automnales.
Tilleul (Tilia)
Les tilleuls sont des arbres à croissance rapide, pouvant atteindre 35 m de haut, aux branches assez largement étalées. Le tronc présente une écorce lisse, se gerçant avec l’âge. Les feuilles, caduques, sont simples, alternes, généralement en forme de cœur avec une longue pointe au bout et à bord denté. Les fleurs sont hermaphrodites, pouvant donc être à la fois de sexe féminin ou masculin. À cinq sépales et cinq pétales libres de couleur blanc jaunâtre, avec de nombreuses étamines. Elles sont groupées en cymes bipares, chaque cyme ayant à sa base une bractée oblongue et translucide, de couleur jaunâtre. Les fruits sont des petites capsules sèches et globuleuses.
Arbres et Arbustes Forestiers Résineux
Douglas (Pseudotsuga)
Le Douglas n’est ni un pin, ni un sapin mais on l’appelle souvent pin de Douglas. Il aime les sols frais légèrement acides, résiste bien au froid, supporte l’élagage. Atteignant aux États-Unis des dimensions de 100 m et plus, les sujets plantés en France approchent aujourd’hui 50 m. Il est très séduisant pour les reboiseurs par sa croissance spectaculaire. On en trouve de très beaux spécimens dans les monts du Beaujolais. Les branches sont étalées à la base, souvent redressées à l’extrémité. Ses aiguilles sont molles et persistantes. Elles dégagent une vive senteur balsamique ou de citronnelle lorsqu’on les froisse. Chez les jeunes sujets, l’écorce est assez lisse et grise avec de nombreuses pustules de résine horizontales.
Epicéa (Picéa abies)

Fraseri (Abies fraseri)
Ce sapin est endémique d’une région limitée de l’est des États-Unis. Il pousse dans des zones, élevées en altitude, du centre et du sud des Appalaches. On le trouve à l’état natif en Virginie, dans le Tennessee et en Coraline du Nord. Il s’agit d’une espèce relictuelle de la dernière période glaciaire, qui ne pousse plus que sur 7 à 10 crêtes montagneuses situées au-dessus de 1500 m d’altitude. Le sapin de Fraseri a un rôle dans la rétention des sols peu profonds qui couvrent les pentes escarpées et humides sur lesquelles il pousse.
Mélèze d’Europe (Larix decidua)
On appelle « mélèze » divers arbres des régions tempérées de l’hémisphère nord. Ils font partie de la famille des Pinaceae. Ils atteignent facilement 20-45 mètres de haut. Il montre une silhouette aérée, haute et conique en altitude, mais plus large en plaine.Les feuilles sont des aiguilles souples et aplaties, non piquantes, réunies en rosette ou isolées, longues de 15 à 35 mm. Elles forment un feuillage doux, qui débourre vert vif au printemps, puis fonce. En automne, le mélèze d’Europe s’habille de jaune doré. Le mélèze perd ses aiguilles en automne et en hiver, l’enracinement du mélèze d’Europe est profond et fasciculé, ce qui lui permet de se développer sur des sols peu évolués, graveleux ou d’éboulis, qu’il stabilise et améliore. Il a une masse volumique de 600 kg/m3 et c’est un bois mi-dur et hétérogène avec l’aubier apparent. Son tronc droit développe de multiples branches horizontales, à l’extrémité parfois retombante. L’écorce est grise, crevassée. Il est très apprécié en menuiserie, charpente et utilisé dans la construction de chalets.
Mélèze hybride ( Larix decidua)
Espèce crée par hybridation entre le mélèze d’Europe et le mélèze du Japon. Particulièrement performante en terme de rectitude et de croissance en terrain profond et bien alimenté en eau. Bénéficie pour le verger français » La Vercantière » d’une pollinisation contrôlée qui garantit un taux d’hybridation supérieur à 80%. Demande une sylviculture très dynamique afin de conserver ses performances. S’adapte à des altitudes jusqu’à 1000 m.
Nordmann (Abies nordmaniana)
Originaire du Caucase, où il pousse entre 400 et 2 000 m d’altitude, le nordmann a été découvert par un botaniste finlandais, Alexander von Nordmann. Il fut introduit en Europe occidentale au XIXe siècle pour l’ornement des parcs et le reboisement.Atteignant 50 m, sa silhouette conique et dense se compose de rameaux dressés portant des aiguilles vert foncé, réparties en brosse. Elles ne se détachent pas, même sèches. Les cônes, gros et érigés, se trouvent en bout de branches de la cime et se désarticulent à maturité. Le Nordmann est peu exigeant quant au sol et au climat. Il ne craint ni le gel, ni la sécheresse estivale. Il préfère les sols profonds et redoute les terrains gorgés d’eau. Il est plutôt sensible à la pollution. Il demande peu d’entretien et ne se taille pas, au risque de dénaturer sa silhouette. En toute région, le Nordmann est une alternative aux autres espèces de sapins pour le reboisement et la production de bois pour les charpentes et la menuiserie. Cette essence est en passe de détrôner le traditionnel sapin de noël (épicéa commun), en raison de ses aiguilles non piquantes qui ne tombent pas.
Pin noir (Pinus nigra)
Le pin noir d’Autriche est un conifère à port compact. Son écorce est profondément crevassée quand l’arbre est agé. Ses Feuilles persistantes, se présentent sous forme d’aiguilles groupées en fascicules de 2 à 5. On le plante en isolé ou en masse. Son bois assez durable comporte de nombreux nœuds du fait de sa branchaison importante. Les graines, pourvues d’ailes, sont dispersées par le vent lors de l’ouverture des cônes, de décembre à avril. De grosses quantités de graines sont produites tous les deux à cinq ans. Sa croissance est modérément rapide, de 30 à 70 cm. par an après les deux premières années. Le bois du pin noir, semblable à celui des pins sylvestres (Pinus sylvestris), est modérément dur et présente un grain droit. Il tend cependant à être plus rugueux, plus mou et moins fort, en raison de la croissance plus rapide de l’arbre. Il résiste bien aux dommages occasionnés par la neige et la glace, mais n’apprécie pas l’ombre et a besoin de beaucoup de soleil pour bien se développer : « Essence de lumière, dont les semis peuvent néanmoins supporter un léger ombrage »
Pin sylvestre ( Pinus sylvestris)
Le pin sylvestre (Pinus sylvestris), de la famille des pinacées, porte plusieurs noms, comme « pin d’Auvergne », « pin de Genève », « pin rouge » ou encore « pin d’Écosse ». L’écorce de cette espèce, grise chez les jeunes sujets, se colore progressivement avec l’âge en brun orangé. Tandis que l’écorce de son houppier s’affine et se détache en minces plaques, celle de la partie basse du tronc laisse apparaître de profonds sillons. Ses aiguilles, géminées et vrillées, mesurent 4 à 8 centimètres de longueur. De couleur gris vert ou gris bleuté, elles sont souples, pointues, mais non piquantes. Dès le mois d’avril, ses chatons femelles, rougeâtres, sont situés à l’extrémité des rameaux de l’année, tandis que ses chatons mâles, jaune pâle, sont groupés en masses compactes à leur base. Ses fruits, des cônes, ont une forme ovoïde et se présentent toujours orientés vers le bas. Caducs, de petites dimensions (4 à 8 centimètres de longueur et 2 à 4 centimètres de largeur), ils sont de couleur brune ou noirâtre. C’est en automne de l’année suivant l’inflorescence que ces cônes mûrissent pour libérer, l’hiver venu, les graines munies d’une aile transparente. Le pin sylvestre couvre toute l’Europe et une bonne partie de la Sibérie, jusqu’à 1.600 mètres d’altitude. Cette essence est rustique et s’accommode de conditions de sols médiocres. Très résistante au froid (jusqu’à – 50°C) et à la chaleur, elle s’implante dans un bon nombre de stations que d’autres arbres n’accepteraient pas d’occuper. Cette espèce résineuse était autrefois très appréciée par les charpentiers de marine, pour les bonnes qualités de son bois. De nos jours, cet arbre trouve de multiples emplois dans les domaines de la construction, de la menuiserie et de l’industrie papetière.
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